Guide pour négocier un tour de financement en capital-risque | Start-up.ma

L’une des étapes les plus cruciales dans le cycle de vie d’une startup est la levée de fonds de capital-risque. Jusqu’à ce stade, la plupart des entreprises survivent grâce au financement par des amis et la famille, ou éventuellement un investisseur providentiel. Cependant, lorsque la startup entre dans le monde du capital-risque, elle fait face à des concepts nouveaux et complexes tels que les actions privilégiées participantes, les droits de conversion, l’anti-dilution, et bien d’autres sujets complexes. Ce guide vise à expliquer les principaux concepts qui surgissent dans une transaction typique de financement capital-risque pour les startups novices dans ce domaine.

Provisions contraignantes vs non contraignantes

Il est essentiel de comprendre quelles parties de la feuille de termes sont contraignantes et lesquelles ne le sont pas. Par exemple, les provisions de « No Shop/Confidentialité » sont contraignantes, tandis que d’autres comme « Conseil et Dépenses » peuvent varier. La feuille de termes NVCA précise qu’elle ne constitue pas un engagement légal de la part du VC pour investir dans la startup. En certaines juridictions, même une feuille de termes explicitement non contraignante peut créer une obligation de négocier de bonne foi.

Valorisation, tableaux de capitalisation et prix par action

La valorisation dans une transaction de capital-risque peut être exprimée en termes de valorisation avant ou après investissement. La valorisation avant investissement se réfère à la valeur de l’entreprise avant l’investissement, tandis que la valorisation après investissement inclut l’investissement lui-même. La valorisation après investissement est calculée en divisant le montant de l’investissement par le pourcentage de la société acquis par l’investisseur. La valorisation avant investissement est ensuite obtenue en soustrayant l’investissement de la valorisation après investissement.

Dividendes

Les dividendes sont souvent ce qui rend les actions privilégiées « privilégiées ». Ils augmentent le rendement total pour les actionnaires privilégiés et diminuent celui des actionnaires ordinaires. Il existe plusieurs structures de dividendes : cumulés, non cumulés et payés uniquement sur les actions ordinaires.

Conversion optionnelle et obligatoire

Les actions privilégiées peuvent être converties en actions ordinaires selon certains événements. Les actionnaires peuvent choisir de convertir leurs actions privilégiées en actions ordinaires s’ils anticipent un meilleur rendement en tant qu’actionnaires ordinaires.

Préférences de liquidation

La préférence de liquidation est une provision cruciale qui détermine comment les produits seront distribués en cas de liquidation ou de vente de l’entreprise. Les actionnaires privilégiés reçoivent les produits de liquidation avant les actionnaires ordinaires. La préférence peut être une fois le prix d’achat initial ou un multiple de celui-ci.

Droits de vote et provisions de protection

Les actionnaires privilégiés ont souvent le droit de nommer un certain nombre de sièges au conseil d’administration. En outre, ils peuvent avoir des droits de vote sur certaines décisions importantes pour protéger leur investissement.

Provisions anti-dilution

Les provisions anti-dilution protègent les investisseurs privilégiés contre la dilution de leur investissement lors d’un tour de financement ultérieur à un prix inférieur. Il existe différents types de provisions anti-dilution, y compris le « full ratchet » et le « weighted average ».

Droits de rachat

Les droits de rachat permettent aux actionnaires privilégiés de forcer la société à racheter leurs actions après une certaine période, généralement cinq ans. Ces droits ne sont généralement exercés que dans des situations défavorables.

Droits d’enregistrement

Les droits d’enregistrement permettent aux investisseurs de demander que leurs actions soient enregistrées auprès de la SEC, facilitant ainsi leur vente publique. Ces droits incluent souvent des « demand registration » et des « piggyback registration ».

Droits de gestion et d’information

Les investisseurs peuvent demander une lettre de droits de gestion leur permettant de recevoir des informations financières et d’accéder aux installations de l’entreprise. Ces droits sont essentiels pour les fonds de financement capital-risque pour éviter d’être soumis aux règles de l’ERISA.

Droits de préemption et de co-vente

Les droits de préemption permettent aux investisseurs de participer aux futurs tours de financement pour maintenir leur pourcentage de participation. Les droits de co-vente permettent aux investisseurs de vendre leurs actions en même temps que les fondateurs si ces derniers vendent leurs actions.

Conditions de clôture

Les conditions de clôture sont des événements qui doivent se produire avant que la transaction puisse être finalisée, comme la réalisation satisfaisante de la due diligence, la qualification des actions privilégiées en vertu des lois sur les valeurs mobilières des États, et la modification du certificat de constitution de la société.

La négociation d’un tour de financement de capital-risque implique de nombreuses considérations complexes. Les fondateurs doivent être conscients des implications de chaque provision et chercher à protéger au mieux leurs intérêts tout en étant ouverts aux besoins des investisseurs.

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